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L'Étourneau sansonnet est un oiseau noir un peu plus petit que le Merle noir avec lequel il peut être confondu, mais sa silhouette est différente. La queue est assez courte et dépasse de peu les ailes assez longues au posé, alors que le merle a des ailes courtes et une longue queue. La différence se voit bien aussi en vol quand on peut apprécier la forme des ailes, pointues et larges à la base, comme triangulaires. De plus, le vol est très différent. Le plumage est noir et lustré alors que le merle mâle l'a noir mat.
Le plumage adulte neuf, juste après la mue de fin d'été, est caractérisé par des tectrices noires avec une pointe pâle (blanche, crème, voire roussâtre), ce qui donne à l'oiseau un aspect moucheté caractéristique. Au fur et à mesure de l'usure de ces plumes tout au long de l'hiver, les taches s'estompent progressivement pour laisser place à un plumage nuptial noir brillant, avec des reflets verts ou violacés suivant les endroits. Mais il en reste toujours néanmoins quelques traces qui rompent l'uniformité du plumage, surtout chez la femelle. Les rémiges et les grandes couvertures sont ourlées de crème ou de chamois. Dans le même temps, le bec et les pattes qui étaient sombres au moment de la mue, prennent des couleurs. C'est à leur niveau que se dessine un léger dimorphisme sexuel. Le mâle reproducteur a le bec jaune avec la base bleutée tandis que chez la femelle, la base est rosâtre. De plus, le mâle a les pattes d'un rose-rouge plus vif que la femelle. Il a aussi des plumes ornementales plus développées au niveau de la gorge, qui apparaissent bien lorsqu'il chante. La femelle a un iris un peu plus pâle. Mais tout concourt à faire en sorte que les adultes soient dans leurs plus beaux atours au printemps pour la reproduction.
Le juvénile est très différent d'aspect au point qu'on pense souvent avoir affaire à une autre espèce. Son plumage est entièrement brun-gris et assez clair. L'uniformité est simplement rompue par les liserés chamois des plumes de l'aile. Le bec est noirâtre avec une commissure jaune. Les pattes sont rougeâtres ou brunâtres.
L'Étourneau sansonnet est un oiseau très vocal toute l'année. Ceci est à mettre en relation avec son tempérament très grégaire, les individus d'un groupe gardant ainsi un contact permanent. Le répertoire est très vaste et presque intraduisible. Les cris différents sont nombreux, le plus classique étant un "tchrrrriiiiii" prolongé. On note aussi un "heinnnn" d'inquiétude près du nid ou des "tenk" puissants en vue d'un prédateur comme l'épervier. Les jeunes au nid quémandent avec des "srrii srrii srrii" incessants.
Le chant est une longue phrase faite de sifflements divers alternant avec des syllabes plus mélodieuses. Des notes grinçantes et discordantes, des trilles, des roulades ponctuent les phrases. Il inclut des imitations de très nombreuses espèces, passereaux et non-passereaux. Une imitation classique est par exemple celle du chant du loriot qui peut tromper le novice. Mais il imite aussi volontiers la buse, la foulque, etc.
Habitat
L'Étourneau sansonnet a deux exigences pour être présent en tant que nicheur. Il lui faut des milieux ouverts pour son alimentation au sol, et des cavités pour la reproduction.
Il est capable d'exploiter tout milieu ouvert où il a accès au sol, prairies, pelouses naturelles et artificielles, milieux steppiques, cultures, jardins et vergers, vasières des étangs en vidange, zone intertidale en bord de mer, etc. Les cavités de nidification peuvent être naturelles (les trous de pics dans les arbres par exemple étant les plus classiques) ou artificielles (murs et toitures délabrés, en ville comme à la campagne, nichoirs et plus récemment lampadaires modernes). Il ne devient forestier que pour la reproduction lorsqu'il cherche des cavités favorables sur les marges des massifs, plus rarement dans l'intérieur de ceux-ci.
Grégaire, il passe la nuit en dortoirs inter-nuptiaux populeux, soit dans des ligneux (parcs urbains par exemple), soit fréquemment en phragmitaie en bordure de plans d'eau.
Comportement traits de caractère
Le trait de comportement principal de l'Étourneau sansonnet est son tempérament grégaire qui le pousse à former des groupes, pratiquement à longueur d'année. Il n'y a guère que pendant la nidification qu'il adopte un comportement territorial à l'égard de ses congénères, mais cette territorialité est peu marquée et autorise une reproduction presque coloniale dans les secteurs les plus favorables. Même en cours de nidification, les adultes qui ne sont pas au nid rejoignent des dortoirs communautaires par souci de protection contre les prédateurs.
Et dès l'émancipation des jeunes, les familles se regroupent, se nourrissent ensemble et passent la nuit ensemble en dortoirs.
L'Étourneau sansonnet est très terrestre quand il se nourrit. Il recherche activement ses proies invertébrées au sol d'un pas rapide, fouillant la surface du bec. En revanche, à la saison des fruits, il peut se nourrir directement sur les arbres ou arbustes porteurs, et souvent en nombre. Ce qui fait qu'il est considéré comme très nuisible dans le vignoble ou les vergers, de cerisiers tout particulièrement.
En période de reproduction, les mâles deviennent très démonstratifs pour la possession des cavités et l'attraction des femelles. Le chant est émis depuis un perchoir évident d'où ils peuvent être bien vus, avec une gestuelle typique comprenant des mouvements des ailes entrouvertes, un gonflement de la gorge hérissant les plumes ornementales, et bien sûr les vocalisations sonores évoquées plus haut.
L'introduction de l'espèce en Amérique du Nord, avec le nombre croissant d'oiseaux et leur comportement agressif, a entraîné le déclin d'autres espèces nichant en cavité.
L'Étourneau sansonnet est souvent proche de l'Homme. En inter-saison, il peut devenir une réelle nuisance à cause du bruit et des fientes sur les lieux de repos urbains.
Vol
Le vol de l'étourneau est énergique, rapide et direct. Les battements d'ailes sont très rapides et ininterrompus.
De petits vols planés précèdent les posés. Lorsqu'il recherche sa nourriture au sol, il procède aussi par petits vols brefs pour gagner au plus vite les bons endroits. Les groupes de migrateurs progressent d'un vol rapide, le plus souvent à faible hauteur.
Mais le plus spectaculaire chez cette espèce, ce sont les vols groupés, en particuliers les évolutions qui précèdent la descente au dortoir. Les groupes, qui peuvent comprendre plusieurs milliers d'oiseaux, évoluent dans le ciel en formant des nuages denses qui se déforment, louvoient, changent instantanément de direction, en arabesques fascinantes à voir. Pour en arriver ainsi à des évolutions collectives avec changements de direction instantanés, on imagine ce que cela sous-entend en termes de capacité cognitive et de communication visuelle inter-individuelle. Le rôle du cervelet est très important.
En présence d'un prédateur comme l'épervier, les étourneaux en vol resserrent les rangs. On dit qu'ils "forment la boule". C'est un bon indice pour l'ornithologue attentif qui peut ainsi à son tour détecter le prédateur.
Alimentation et régime
C'est une espèce omnivore, mais le régime insectivore au sens large prédomine en toutes saisons. Les proies se recrutent parmi l'ensemble des arthropodes (insectes, myriapodes, arachnides), mais aussi vers de terre et autres petits mollusques. Un exemple de proies idéales, les diptères tipulidés et leurs larves terrestres, omniprésentes dans les prairies, en surface et à faible profondeur. Le bec est alors un outil essentiel. Les jeunes sont nourris de proies animales. Ce sont également de telles proies qui sont recherchées en période internuptiale sur les vasières, que ce soit sur le littoral avec les laisses de mer très riches en arthropodes, ou en milieu continental sur les étangs en vidange, deux facies où les oiseaux côtoient des oiseaux plus spécialisés comme les limicoles.
De l'été à l'hiver, les fruits peuvent prendre une grande importance dans le régime. Ce qui n'est sans problèmes pour la viticulture et l'arboriculture. Une situation extrême en zone méditerranéenne, au Maghreb par exemple, où en hiver, les étourneaux se trouvent par millions d'individus et s'abattent dans les oliveraies. Localement, on a même été jusqu'à faire sauter les dortoirs à l'explosif pour s'en débarrasser, avec tous les dégâts collatéraux qu'on imagine, et sans solution véritable, étant donné la dynamique naturelle de l'espèce.
Autres sources de nourriture pour les étourneaux, artificielles celles-là, les centres d'enfouissement techniques qui leur procurent des déchets alimentaires d'origine humaine à longueur d'année, et les exploitations agricoles où fumiers et ensilages sont très fréquentés.
Reproduction nidification
L'Étourneau sansonnet niche en cavité. La hauteur lui est indifférente, même s'il privilégie les cavités les plus hautes. En forêt, il occupe les vieilles loges de pics. Du fait de sa taille, il est capable de s'introduire dans celles du Pic épeiche, l'espèce la plus commune partout. Celle du Pic noir est trop grande pour lui. Pour l'occupation des cavités, il est dominant sur les autres espèces potentielles, comme les mésanges, sittelles et autres gobemouches.
En milieu anthropisé, toute cavité assez confinée et protégée des prédateurs peut être occupée.
Étourneau sansonnet
Le nid est très souvent sous un avant-toit, à la faveur d'une planche de rive trouée par exemple. Depuis quelques décennies, il s'est adapté aux lampadaires modernes, faisant son nid derrière les ampoules qui doivent en plus lui procurer une ambiance agréable. Les nichoirs peuvent être occupés évidemment, mais pas ceux destinés aux mésanges ou autres petits passereaux qui ont un trou d'envol trop petit, excepté si ce dernier a été élargi par le Pic épeiche. Il préférera un nichoir à chevêche, rollier ou huppe, d'où une compétition certaine.
Le nid est fait de matériaux très divers, la coupe étant tapissée d'éléments doux comme les herbes sèches, les fibres végétales et animales, la mousse, les plumes, le cas échéant du papier ou de la ficelle,...
Dès la fin mars ou début avril au sud de l'aire, la femelle y pond 4 ou 6 œufs d'un bleu intense sans tache. La couleur vive est à relier à la nidification cavernicole, les œufs n'étant pas visibles directement des prédateurs. L'essentiel de l'incubation revient à la femelle. Elle est d'une 15e de jours. Les jeunes quittent le nid à l'âge de trois semaines environ et les parents les nourrissent pendant quelques jours encore. Dès leur émancipation, le comportement grégaire reprend le dessus et les familles se regroupent pour leurs activités.
Si la ponte est détruite, le couple peut entamer une ponte de remplacement, mais avec un nombre d'œufs plus faible et probablement un succès moindre à terme.
D'un point de vue comportemental, l'espèce fait montre de quelques curiosités. Même si c'est loin d'être la règle, les mâles peuvent être polygynes. On a également noté un parasitisme de nichée. Une femelle peut par exemple prélever un œuf dans un nid étranger et le remplacer par le sien.
Distribution
L'Étourneau sansonnet se reproduit de l'Atlantique, y compris ses îles (Irlande, îles nord-britanniques, Açores, Madère et Canaries), jusqu'au cœur du continent eurasiatique autour du lac Baïkal, aux latitudes tempérées, au nord jusqu'à la taïga. L'Espagne n'est occupée qu'à l'extrême nord-ouest car l'espèce y est en compétition avec son vicariant, l'Étourneau unicolore. Il laisse la place à l'unicolore en Corse. Au sud-est, l'aire déborde sur l'Asie mineure puis gagne l'Iran, le sud de l'Asie centrale, le nord du Pakistan et le nord-est du continent indien.
L'espèce est migratrice partielle. Les populations les plus nordiques rejoignent en hiver les régions tempérées, le biôme méditerranéen à l'ouest et des contrées sub-tropicales à l'est (pourtour du golfe Persique, sud du Pakistan et moitié nord du continent indien).
L'étourneau a été introduit, volontairement ou non, en plusieurs points du monde. Et comme il est très adaptable, il est maintenant bien établi en Amérique du Nord où il est toujours en progression et cause les mêmes problèmes qu'en Europe, mais aussi en Argentine, dans le sud de l'Afrique, en Australie, en Nouvelle-Zélande, etc.
Le Chardonneret élégant est un petit passereau, d'une taille inférieure à celle d'un moineau et facile à reconnaître. En effet, l'adulte a une face rouge sang et une grande zone jaune-citron sur l'aile. Il y a un léger dimorphisme sexuel qui, si l'on peut dire, ne saute pas aux yeux. Le mâle a le rouge de la face qui déborde l'œil vers l'arrière tandis que chez la femelle, le rouge s'arrête au niveau de l'œil. Le reste de la tête est noir et blanc. L'œil sombre est inclus dans une zone lorale noire. Le bec, régulièrement conique, est rose pâle. Le dessus du corps (manteau, dos et scapulaires) est brun-chamois, excepté le croupion et les sus-caudales qui sont blancs, ce qui se voit bien chez l'oiseau en vol. Le brun du dessus gagne les côtés de la poitrine où il forme deux taches pectorales bien visibles, et les flancs, tandis que le reste du dessous est blanc. Ailes et queues sont noires avec des taches blanches sur les rémiges et les rectrices. Le large bandeau jaune qui coupe l'aile en deux dans le sens de la longueur est très visible sur l'oiseau en vol. Les pattes sont roses ou rosâtres suivant la saison.
Le juvénile se reconnaît comme chardonneret au bandeau jaune de l'aile et se distingue très facilement de l'adulte à l'absence de rouge sur la face. De plus, la tête et le dessous de son corps sont beige blanchâtre et finement striés de brun.
Les oiseaux des sous-espèces orientales, caniceps ou subulata, ont la tête et le dessus du corps d'un brun-gris assez pâle.
Indications subspécifiques 14 sous-espèces
Noms étrangers
European Goldfinch, Jilguero europeo, pintassilgo-europeu, Stieglitz, tengelic, Putter, Cardellino, steglits, Stillits, stehlík obyčajný, stehlík obecný, Stillits, tikli, cadernera europea, Þistilfinka, szczygieł, dadzītis, lišček, Щегол, ゴシキヒワ, 红额金翅雀, 金絲雀,
Voix chant et cris
Chardonneret élégantadulte plum. nuptial
play
♫Jean-Claude Roché copyright
♫ callXC : Louis A. Hansen CC
♫ songXC : Ruud van Beusekom CC
♫ indefiniXC : Manuel Grosselet CC
♫ indefiniXC : Manuel Grosselet CC
Les cris sont typiques "tsi du dut", "ti pi dit", un "tchuii" montant, etc. Lors d'altercations, un cri chuinté assez discordant est émis en séries rapides.
Le chant est une phrase assez mélodieuse, qui a la tonalité des cris qu'elle inclut régulièrement, avec des notes roulées, des accélérations, le tout très caractéristique de l'espèce.
Habitat
Chardonneret élégantadulte
Le Chardonneret élégant est un oiseau assez commun des milieux boisés ouverts, qu'ils soient feuillus ou mixtes.
On le trouve ainsi au niveau des lisières, clairières et régénérations forestières, dans la steppe arborée, en forêt riveraine le long des cours d'eau et des plans d'eau, dans la garrigue ou le maquis méditerranéen, dans le bocage, le long des routes, et en milieu anthropique dans les parcs, vergers et jardins arborés. Le territoire de nidification doit répondre à deux exigences. Il doit comporter des arbustes élevés ou des arbres pour le nid et une strate herbacée dense riche en graines diverses pour l'alimentation. A ce titre, les friches et autres endroits incultes jouent un rôle essentiel.
Comportement traits de caractère
Chardonneret élégantadulte
Le Chardonneret élégant est une espèce volontiers grégaire en dehors de la période de reproduction. Ce grégarisme survient dès l'émancipation des jeunes de la première nichée et se poursuivra jusqu'à la saison de reproduction de l'année suivante. On peut alors observer des groupes de plusieurs dizaines d'oiseaux voletant ensemble, se nourrissant ensemble dans les hautes herbes ou sur les arbres porteurs de graines. Certains fréquentent les postes de nourrissage urbains où ils ne dédaignent pas les graines de tournesol. Les déplacements de type migratoire ou erratiques se font en petits groupes assez denses.
En revanche, dès le début du printemps, les groupes se disloquent et les couples déjà formés se choisissent un territoire de nidification. La territorialité est assez faible chez cette espèce et plusieurs couples peuvent s'installer à proximité les uns des autres. Il n'empêche que le chardonneret mâle est un oiseau plutôt agressif et facilement irritable. La parade nuptiale prend place en fin d'hiver au sein des groupes. Le mâle s'approche de la femelle convoitée, fait le dos rond tout en se tournant de droite à gauche, les ailes alternativement ouvertes, probablement afin d'en exhiber la couleur jaune, et en déployant la queue de manière à exposer les taches blanches des rectrices.
Chardonneret élégantadulteLa parade comprend aussi des offrandes de nourriture, que la femelle accueille penchée en avant, ailes tremblantes, comme un jeune se faisant nourrir. On assiste aussi à des poursuites ponctuées de nombreux cris. Lorsque vient le temps de la nidification, la femelle se charge seule de la construction du nid, simplement accompagnée par un mâle attentif aux dangers potentiels. Et lorsqu'il y aura des jeunes au nid à nourrir, on verra le couple en quête de graines faire la navette ensemble entre les secteurs d'alimentation et le nid.
Les chardonnerets se nourrissent en voletant d'une plante ou d'un arbre à l'autre, souvent suspendus par les pattes tête en bas. Le bec, conique mais pointu, est très adapté à extirper les petites graines du cœur des capitules, des cônes et autres fructifications denses.
Comme tous les passereaux granivores, les chardonnerets ont un besoin physiologique d'eau et doivent s'abreuver. Ils en profitent pour se baigner. C'est souvent au bord de l'eau que l'on peut faire de belles observations de ces oiseaux.
Du fait de ses belles couleurs et de son chant agréable, le Chardonneret élégant a longtemps été convoité comme oiseau de cage. Il était pris au filet par des tendeurs et revendu aux éleveurs de canaris. Son croisement avec le canari produit en effet des hybrides esthétiques et chantant bien, très convoités autrefois. Ces pratiques ont en principe aujourd'hui disparu, au moins officiellement, en Europe où ont été adoptées des lois de protection.
Vol
Chardonneret élégantadulte plum. nuptial
Le vol du chardonneret est un vol rapide et ondulant, comme pour une majorité de fringilles. Le vol est typiquement ponctué de petits cris de cohésion.
Alimentationmode et régime
Chardonneret élégantadulte plum. nuptial
Le Chardonneret élégant est très majoritairement granivore. Il se nourrit en toutes saisons de graines très diverses, que ce soit de plantes herbacées, particulièrement d'astéracées (chardons, asters, tussilage, etc.), mais également d'arbres (bouleaux, aulnes, pins, etc.). En hiver, il fréquente volontiers les postes de nourrissage, attiré par les graines qu'on y dépose, pas du tout par la graisse ou autres substances d'origine animale.
Reproduction nidification
Chardonneret élégantadulte plum. nuptial
La femelle construit le nid dans un arbuste ou un arbre, typiquement dans une fourche non loin de l'extrémité d'une branche, à une hauteur moyenne (2 à 10 m).
Chardonneret élégant
C'est un petit nid compact dont la construction est très soignée. Il est fait de mousse et d'herbes, le tout aggloméré le cas échéant avec de la soie d'araignée. La coupe est tapissée d'éléments doux tels que du duvet végétal des graines de saules ou de peupliers ou encore de laine de mouton, de plumes. Des lichens sont incorporés à la paroi.
La femelle y dépose 4 à 5 œufs bleu pâle, tachetés de brun rougeâtre. L'incubation dure 12 à 14 jours et commence à la ponte du troisième œuf. La femelle assure seule l'incubation. Elle est nourrie par le mâle au nid pendant toute cette période.
Les deux parents nourrissent les jeunes essentiellement de graines humectées régurgitées du jabot. Les jeunes quittent le nid au bout de 13 à 16 jours, et les parents les nourrissent encore pendant une semaine. À l'envol des jeunes, le rebord du nid est entièrement recouvert de leurs fientes, ce qui veut dire qu'à la fin de l'élevage au nid, les adultes n'évacuent plus les fientes de leurs poussins.
Dans la majorité de l'aire, les chardonnerets peuvent élever deux nichées successives.
Distribution
Distribution
Chardonneret élégantadulte plum. internuptial
L'aire de distribution s'étend de l'Atlantique (Irlande, Espagne, Maghreb, y compris Madère et Canaries) jusqu'au lac Baïkal à l'est du continent, et ce en une bande centrée sur les latitudes tempérées. Au nord, cette aire atteint le sud de la Fenno-Scandie et suit le sud de la Sibérie. Au sud, elle est fragmentée dans l'extrême nord-est de l'Afrique et ne devient continue qu'à partir de l'Asie mineure. Elle contourne la mer Caspienne par le sud, passe par le sud de l'Asie centrale puis rejoint la Sibérie par l'Altaï. Une extension a lieu dans l'ouest de l'Himalaya. 12 sous-espèces se partagent cette aire assez vaste. L'Europe continentale est occupée par la ssp type "carduelis". L'espèce est réputée sédentaire dans la majorité de son aire. Mais des déplacements orientés sont notables aux points de suivi de la migration, ce qui suggère que les populations sont d'autant plus sujettes à déplacements saisonniers importants qu'elles sont nordiques.
Menaces - protection
Chardonneret élégant1ère année
Statut de conservation IUCN
EteintMenacéPréoccupation
mineureÉteint
à l'état sauvageQuasi
menacéNon
évaluéEX EW CR EN VU NT LC NE
Le Chardonneret élégant est toujours actuellement une espèce commune, non menacé à l'échelle du continent. Cependant, il est certain que la détérioration et la banalisation des paysages campagnards, la disparition de nombreuses zones incultes au profit de l'urbanisation ou d'une agriculture productiviste, n'a pu qu'avoir un effet négatif sur les populations de chardonnerets dans nos pays développés.
Il fut un temps oiseau de cage et capturé dans ce but.
Actuellement, l'espèce est protégée et le piégeage illégal. Mais il est certain que le braconnage continue dans de nombreux pays méditerranéens, y compris européens, malgré les lois de protection. Il n'est qu'à penser à ce qui se passe à Chypre ou à Malte chaque année.
Le Rougegorge familier se présente comme un petit oiseau rondelet, avec des ailes relativement courtes atteignant péniblement le milieu de la queue. L'adulte est aisément reconnaissable à la couleur orangée qui envahit tout le devant du corps, front, lores, côtés de la tête, cou et poitrine. Cette grande zone orange est bordée d'un bandeau gris clair peu visible sur le haut du front et sur les côtés du cou et de la poitrine. Le reste du dessous est blanc sale lavé de roussâtre sur les flancs. Les parties supérieures sont d'un brun nuancé d'olive, assez sombre. Le croupion et les sus-caudales sont d'un brun un peu plus chaud. Les rémiges sont ourlées de chamois, ce qui éclaircit un peu l'aile fermée sur laquelle se détachent les couvertures primaires plus sombres. L'œil est sombre. Le bec fin, court et droit est brun foncé, avec la base un peu plus claire. Les pattes sont rougeâtres ou brunâtres suivant la lumière, quelquefois rosées.
Le juvénile a une silhouette semblable à celle de l'adulte, mais un aspect très différent. La couleur orange est absente. L'ensemble du corps est brun, largement moucheté de chamois roussâtre comme c'est la règle chez les muscicapidés. Le futur plastron orange transparaît néanmoins déjà car à ce niveau les plumes sont plus rousses qu'ailleurs. Néanmoins, il faudra attendre la mue post-juvénile pour voir apparaître les premières plumes orangées. Sur l'aile fermée se distingue nettement une barre rousse formée par les pointes des grandes couvertures ainsi colorées. Ce caractère persistera après la première mue et permettra l'année suivante de savoir qu'on a affaire à un oiseau de deuxième année. Autrement, les premières semaines, la commissure buccale jaune est bien visible.
Le Rougegorge familier est avant tout un oiseau de la forêt, qu'elle soit caducifoliée, sempervirente ou mixte.
C'est le milieu optimal qu'il fréquente sur les lieux de reproduction. Mais de là, il déborde sur d'autres milieux arborés favorables tels que les forêts riveraines des cours d'eau, les parcs, les haies arborées, etc. À la mauvaise saison, il quitte largement la forêt, surtout les oiseaux nordiques qui sont migrateurs, pour gagner des milieux plus anthropisés comme les jardins à la campagne, mais aussi en ville, les marges des zones agricoles pourvues de ligneux, garrigue et maquis en biôme méditerranéen, etc. On peut presque dire qu'il peut être partout où il y a des ligneux dans l'aire d'hivernage.
Comportement traits de caractère
Le Rougegorge familier est un oiseau au comportement solitaire et territorial. Posé, il adopte une attitude dressée, relevant parfois la queue et baissant les ailes tout en faisant des courbettes sur ses jambes assez robustes. Il use de son plastron "rouge" comme avertisseur et n'hésite pas à l'exhiber en toutes occasions quand il s'agit pour lui de faire valoir ses droits, réels ou usurpés. Les mâles territoriaux s'affrontent ainsi, poitrine haute, tout en vocalisant abondamment afin de défendre les limites de leur domaine. Même à la mauvaise saison, les rougegorges plastronnent pour défendre un territoire alimentaire et poursuivent vivement les importuns pour les refouler hors des limites invisibles qu'ils se sont fixées.
Au moment de la reproduction, les mâles chantent perchés en évidence sur une branche pour être bien vus de leurs congénères. Dans un sous-bois, il n'est néanmoins pas facile de les repérer, mais en milieu semi-ouvert d'altitude par exemple, ils peuvent se percher au sommet d'un petit conifère dégagé et deviennent alors bien visibles.
Autrement c'est un oiseau assez peu farouche, et même parfois confiant. Il est assez classique par exemple que le rougegorge s'approche d'une personne en train de jardiner ou de faire de l'affouage en forêt, prompt à fondre sur le ver ou l'insecte dérangé.
Il se montre parfois si confiant qu'il peut se poser sur la bêche ou la cognée du travailleur et même sur sa botte quand il se repose. On ne peut s'empêcher de penser alors à un oiseau provenant d'une forêt profonde du nord qui n'aurait jamais été confronté à l'homme et au danger qu'il peut représenter pour lui. En hiver toujours, on le voit très souvent près des habitations. Il lui arrive de pénétrer dans les granges, hangars et autres endroits confinés.
Le rougegorge se nourrit au sol. Il repère ses proies depuis un perchoir peu élevé et les capture à l'issue d'un petit vol d'approche. Plus rarement, il se déplace au sol en sautillant et en scrutant la surface terrestre.
Le rougegorge est un oiseau peu sociable et pas du tout grégaire. On ne le voit jamais en groupe, même dans les endroits à forte densité spécifique. Il migre en solitaire et de nuit et les jours de grande migration, on peut voir au matin de nombreux rougegorges fraîchement arrivés à un endroit donné, mais ne formant jamais de groupe organisé. Au contraire, ils manifestent entre eux une certaine agressivité. Les querelles territoriales peuvent aller jusqu'à de sérieuses prises de bec qui durent, mais en principe sans issue fatale.
Vol
Le rougegorge vole facilement, mais on a rarement l'occasion de le vérifier car c'est un migrateur nocturne dont les déplacements au long cours échappent à l'observation. De lui, on connaît surtout le vol bas et direct qu'il utilise pour fuir quand on le dérange, pour passer d'un arbre ou d'un buisson à l'autre ou traverser une route à découvert. L'essentiel de ses déplacements dans le sous-bois sombre restent invisibles.
Le Rougegorge familier est essentiellement insectivore, tout particulièrement à la belle saison, mais aussi au sud en hiver.
Il se nourrit d'insectes et de leurs larves (coléoptères et diptères particulièrement) et de divers petits invertébrés (arachnides, myriapodes,...). À la mauvaise saison, il se tourne volontiers vers les petits fruits charnus tels que les baies de divers arbustes fructifères comme les ifs, les genévriers, les cotonéasters et autres sorbiers. Il peut également consommer de petites graines, voire des restes alimentaires en milieu habité. Il est facile de l'attirer sur son balcon avec de simples miettes de pain. En revanche, il ne saura pas profiter de la boule de graisse suspendue en hauteur. Tout au plus pourra-t-il en récupérer quelques bribes tombées au sol.
Le Rougegorge familier est un semi-cavernicole pour la nidification. Le nid est toujours très bien caché dans une anfractuosité de rocher ou d'arbre, contre un talus couvert de lierre, dans une souche pourrie, sous une touffe herbacée et très difficile à découvrir.
Il ne s'impose jamais à la vue. C'est la femelle qui le construit, au sol ou alors à très faible hauteur, dans la cache choisie. C'est une structure faite, de brindilles, d'herbes et feuilles sèches, de mousse, et la coupe intérieure est tapissée de crin végétal et/ou de poils animaux, mais pas de plumes.
La femelle y dépose 5 à 7 œufs blanc bleuté avec des taches rouges. L'incubation dure de 11 à 14 jours, assurée par la femelle qui est alors nourrie par le mâle. Les poussins sont nidicoles, nourris et protégés par les parents. Ils quittent le nid à l'âge de 12 à 15 jours et deviennent indépendants en moyenne trois semaines plus tard.
Dans le sud de l'aire, deux nichées successives semblent la règle, mais dans le nord, l'espèce ne doit pouvoir élever qu'une nichée.
Le Rougegorge familier est une espèce de l'ouest du continent eurasiatique, majoritairement européenne. Il déborde sur certaines îles de l'Atlantique occupées par des sous-espèces différentes et sur le Maghreb à l'ouest, et sur la Sibérie occidentale à l'est. La population du nord du continent est migratrice et gagne des contrées plus méridionales en hiver, typiquement le pourtour méditerranéen et les abords du golfe Persique.
Le Rougegorge familier est largement répandu dans la majeure partie de son aire et non menacé. Et pourtant, il est bien connu que l'espèce fait l'objet au sud de la Méditerranée de forts prélèvements au filet ou par d'autres moyens, comme beaucoup d'autres espèces d'oiseaux migrateurs, par les populations locales dans un but culinaire.
source: oiseaux.net
Le Martin-pêcheur d'Europe est un petit alcédinidé de l'Ancien Monde au plumage bleu et roux, comme un bon nombre de membres de la famille, et le seul à avoir cet aspect sur la plus grande partie de son aire de répartition eurasiatique.
Le dimorphisme sexuel est faible. L'adulte a l'ensemble des parties supérieures bleues, d'un bleu particulièrement vif du manteau aux sus-caudales. Les scapulaires et les couvertures alaires sont plus sombres, nuancées de vert et ponctuées de bleu clair. Les parties inférieures sont d'un roux vif à l'exception de la gorge blanche à crème. Le patron de tête est remarquable. Le dessus est d'un bleu nuancé de vert et nettement moucheté. La zone lorale noirâtre inclut une tache rousse. L'œil est sombre. La zone auriculaire rousse, bordée de bleu dessous, est typique de l'espèce. Sur les côtés du cou s'esquisse un collier blanc.
En période nuptiale, le bec en dague est entièrement noir chez le mâle adulte, noir avec la base de la mandibule inférieure orange chez la femelle adulte. Les petites pattes, typiques de la famille, sont rouge-vermillon.
Les sept sous-espèces décrites ne montrent que des différences assez minimes de taille et de couleur.
Le juvénile est globalement plus terne, que ce soit les parties supérieures, moins bleues et plus vertes, ou les parties inférieures d'un roux moins vif avec au début la poitrine obscurément marquée de brunâtre. Le bec noirâtre possède une pointe blanchâtre et les pattes sont rosâtres.
Le cri habituel du Martin-pêcheur d'Europe, ou tout au moins celui qu'on entend le mieux et le plus fréquemment est un "siii" appuyé et incisif qui rappelle un peu le cri de l'Accenteur mouchet, mais en beaucoup plus puissant et répété. C'est par ce cri que l'oiseau s'annonce quand il arrive en vol comme une flèche bleue au-dessus de l'eau.
Habitat
Le Martin-pêcheur d'Europe fréquente le bord des eaux qu'elles soient stagnantes ou courantes. Ces eaux peuvent être très diverses, mais elles doivent surtout être très poissonneuses, riches en petits poissons de taille adaptée à la sienne. L'eau doit être suffisamment claire pour qu'il puisse y pêcher efficacement. Il lui faut également une végétation riveraine sur laquelle il puisse se tenir à l'affût de ses proies, même si occasionnellement il peut pratiquer un vol stationnaire de repérage. Le milieu peut être naturel ou alors complètement artificiel.
Ainsi, les nombreuses ballastières résultant de l'extraction de granulats, recolonisées par la végétation et empoissonnées, constituent de nouveaux territoires pour l'espèce.
Pour la reproduction cavernicole typique de l'espèce, le martin-pêcheur doit avoir à sa disposition des "fronts de taille" facilement accessibles, assez fréquents le long des eaux vives, dans lesquels il pourra creuser du bec le tunnel de nidification horizontal qu'il élargira à son extrémité pour accueillir le nid. Le substrat doit être favorable au creusement mais ni trop friable pour tenir dans le temps, ni trop caillouteux. Un substrat sablo-limoneux est une sorte d'idéal.
Le long des cours d'eau, le martin-pêcheur trouve d'habitude le gite et le couvert. En revanche, ce n'est pas toujours le cas pour les plans d'eau. Il peut y avoir distanciation entre les zones de pêche et le site de nidification. Le martin-pêcheur est capable d'aller trouver un site terrestre favorable à la nidification jusqu'à quelques centaines de mètres de l'eau, en survolant les terres.
Les populations sédentaires restent toute l'année sur les mêmes eaux et ce sont les jeunes de l'année, erratiques, qui assurent la dispersion de l'espèce et le brassage de la population. En revanche, pour les populations soumises à un climat continental à hivers froids, la migration est de rigueur. Les zones d'hivernage sont distinctes des zones de nidification et les trajets migratoires peuvent atteindre plusieurs milliers de km. À cette saison, ces martins-pêcheurs sont volontiers côtiers et fréquentent les littoraux rocheux, les estuaires, les lagunes, les ports, les mangroves, etc.
Comportement traits de caractère
On entend le martin-pêcheur plus qu'on ne le voit. C'est en général à son cri perçant qu'on est averti de sa présence.
Le plus souvent, ce qu'on voit de l'oiseau, c'est une flèche bleue qui file à toute vitesse au ras de l'eau, de toute la puissance de ses petites ailes vibrantes. La couleur bleue des parties supérieures se fond dans le ciel clair reflété par la surface de l'eau.
Il n'est pas facile de le trouver perché dans la végétation, immobile, malgré ses couleurs vives. En revanche, quand on sait où il se trouve, il suffit d'attendre pour observer son activité de pêche. Il se tient à l'affût sur un point haut, la tête et la queue agitées de mouvements nerveux. Lorsqu'un poisson est repéré, il quitte son perchoir d'un vol oblique rapide, vient percuter le surface pour se saisir du poisson et regagne son perchoir.
À ses mouvements vifs, à ses nombreux cris, on devine un oiseau plutôt agressif, prompt à défendre son territoire contre les intrus. Du caractère, il lui en faut, quand on sait que dans les meilleurs secteurs occupés, la densité peut atteindre 6 à 8 couples au km linéaire de cours d'eau. Il ne peut se permettre de laisser aller, il lui faut défendre son territoire à tout prix.
Quand on connaît un site de nidification, les observation sont assez faciles, à condition de se fondre dans l'environnement, par exemple grâce à un filet de camouflage, car l'oiseau est farouche.
Assuré par des ailes courtes et arrondies à grande fréquence de battements, le vol du Martin-pêcheur d'Europe est très rapide et direct.
De ce fait, il ne peut voler qu'en milieu ouvert, que ce soit au-dessus de l'eau ou de la terre ferme.
Il est capable de brefs vols sur place pour repérer ses proies lorsqu'il est en pêche. En général, le site de nidification est suffisamment dégagé pour permettre un accès direct au nid. Lorsque ce n'est pas le cas, par exemple en bord de cours d'eau un peu envahis de ligneux, l'oiseau peut procéder par étapes pour gagner le nid.
Enfin, on peut noter que la morphologie de ses ailes permet également au martin-pêcheur de nager brièvement sous l'eau et de prendre appui sur l'eau pour en ressortir à l'issue du piqué.
Ce qui est étonnant avec des ailes pareilles, c'est que le martin-pêcheur puisse être migrateur.
En aucun cas, sa migration ne peut être une migration active d'altitude, elle ne peut être que rampante et procéder par étapes courtes.
Alimentation mode et régime
L'essentiel du menu du martin-pêcheur est composé de petits poissons de toutes sortes, vairons, vandoises, rotengles et gardons, truitelles, etc, dès lors que leur taille n'excède pas 125 mm.
Les poissons constituent au moins 60% du régime. Le reste est constitué d'amphibiens (petits anoures ou têtards), de gros arthropodes aquatiques (dytiques, larves d'Odonates, crustacés, etc.) et de façon anecdotique de quelques mollusques. L'oiseau guette ses proies du haut d'un perchoir n'excédant pas trois mètres, ou bien il pratique le vol stationnaire. Une fois la proie repérée, il plonge le plus souvent d'un vol oblique rapide et rabat les ailes vers l'arrière au moment de l'impact avec la surface. Il se saisit du poisson avec le bec et d'un coup d'ailes puissant, il refait surface presque instantanément et regagne son perchoir. Si la proie est petite, elle est avalée directement tête la première. En revanche, une proie de grande taille est tenue du bec et assommée à grands coups portés contre le support puis avalée inerte.
Après digestion, le martin-pêcheur rejette par la bouche la partie indigeste de ses proies (écailles, os) sous forme de petites pelotes de régurgitation blanches ou grises.
La disponibilité en eaux libres conditionne la biologie de l'oiseau. Il sera sédentaire quand cette disponibilité est annuelle. Dans le cas contraire, il sera migrateur.
Reproduction nidification
Martin-pêcheur
La période de reproduction varie suivant les localités. En Europe, elle est printanière et estivale (mars à juillet) comme il se doit, alors qu'au Sri Lanka par exemple, elle a lieu de novembre à juin. L'espèce est en principe monogame mais des cas de polygamie ont été décrits. En général, le couple élève deux nichées successives, parfois plus dans des conditions optimales. Dans ces conditions, on comprend qu'une population puisse reconstituer ses effectifs assez rapidement après un accident climatique.
La nidification débute par des parades nuptiales qui comportent de bruyantes poursuites aériennes, les deux partenaires volant tantôt au ras de la surface de l'eau, tantôt au-dessus de la cime des arbres riverains, mais toujours dans des endroits dégagés par nécessité. Ils paradent depuis un perchoir, alternant accroupissements et étirements, basculements du corps de gauche à droite, le tout ponctué de cris divers sifflés et roulés. Si un intrus se présente, il est accueilli par une posture d'intimidation, tête et bec dressés et ailes tombantes.
Les préliminaires peuvent durer de longues heures, voire plusieurs jours, jusqu'au choix par la femelle du site de nidification parmi tous ceux que le mâle lui propose.
L'alliance est conclue lorsque la femelle accepte le poisson que lui offre le mâle. Ce dernier se tient devant elle, courbé en avant, cou tendu et ailes tombantes, le bec tenant le poisson présenté par la tête. À partir de ce moment le mâle nourrira sa partenaire de façon à ce qu'elle se consacre entièrement à la reproduction.
Le Martin-pêcheur d'Europe est cavernicole. Il niche dans une loge située dans la berge d'un cours d'eau. Si aucun terrier préexistant n'est disponible, le couple devra en creuser un avec le bec, les pattes servant à évacuer la terre, dans une pan de berge vertical dégagé, ce qui lui demande 1 à 2 semaines de travail. L'excavation commence par des coups de bec du couple qui pique à tour de rôle contre la paroi, bec en avant, pour amorcer le tunnel. Le plus souvent, le tunnel est creusé le plus haut possible dans la berge pour éviter les inondations et classiquement à moins de 50 cm du niveau du sol sus-jacent. Légèrement montant, il est de longueur très variable, souvent plus d'un mètre, et a une largeur de 5 à 7 cm. La chambre de nidification terminale mesure environ 10 cm de largeur et de hauteur et une 15e de cm de longueur.
La femelle y pond en moyenne six ou sept œufs. Les adultes couvent à tour de rôle le jour, la femelle seule la nuit. L'incubation dure environ 3 semaines. Elle débute à la fin de la ponte, ce qui fait que les éclosions sont quasi-simultanées, ce qui est une nécessité car les poussins, nidicoles, naissent nus et aveugles. Ils sont nourris de minuscules poissons. À 10 jours, ils peuvent avaler des poissons de plus de 3 cm. Mangeant environ leur poids de poissons chaque jour, les jeunes grandissent vite et sont aptes à quitter le nid à l'âge de 4 semaines environ. Ils restent groupés dans le voisinage du nid et effectuent leurs premiers plongeons quelques jours après leur sortie. Souvent à ce moment, la femelle est déjà investie dans une seconde reproduction et c'est le mâle qui a la charge des jeunes. Comme le premier nid est souillé par les déjections des jeunes, les pelotes et autres déchets, la nouvelle nidification a lieu dans une autre cavité.
Le Martin-pêcheur d'Europe porte mal son nom car il est distribué non seulement en Europe, mais sur l'ensemble de l'Eurasie, de l'Atlantique au Pacifique. C'est la sous-espèce "ispida" qui occupe l'Europe. Elle est absente d'Islande, rare dans le nord des Îles britanniques, et elle n'occupe que l'extrême sud de la Fenno-Scandie. La ssp type "atthis" se trouve du sud de l'Espagne et du Maghreb à la Sibérie centrale et au nord-ouest de la Chine et de l'Inde. "Bengalensis" est répartie du centre de l'Inde au sud-est de la Sibérie, au Japon et à l'Asie du Sud-Est dont les îles sont occupées par 4 autres sous-espèces. L'Australie et la Nouvelle-Zélande sont inoccupées.
Les populations des régions continentales du nord sont entièrement migratrices. Celles de l'ouest vont hiverner autour du Bassin méditerranéen et du Golfe persique, celles de l'est rejoignent les populations sédentaires du sud du continent asiatique.
Menaces - protection
L'espèce, largement répartie, n'est pas globalement menacée. Elle est même donnée en augmentation localement, par exemple au sud de la Baltique, peut-être sous l'effet du réchauffement du climat. On peut quand même imaginer qu'avec une empreinte humaine toujours plus grande sur la nature, un certain nombre de populations soient en déclin sur le long terme.
C'est une espèce sensible aux conditions de son environnement. La pollution croissante des rivières associée à une pluviométrie déficitaire a un impact négatif sur la ressource en poissons, sa nourriture majoritaire. Par ailleurs, tous les aménagements qui affectent la naturalité des berges des cours d'eau pessimisent la disponibilité en sites de nidification.
Les aléas climatiques sont connus pour affecter sévèrement les populations exposées. Ce fut le cas par exemple lors de l'hiver 1962-63 qui fut exceptionnellement froid en Europe. Les populations sédentaires du martin-pêcheur furent décimées. Heureusement, après un tel accident, ponctuel, elles s'en remettent grâce aux survivants et retrouvent plus ou moins rapidement leur niveau d'origine.
Ce cerf est l'un des représentants les plus connus de cette famille de mammifères. L'espèce comprend plusieurs sous-espèces, dont le « cerf de Bactriane », le « cerf du Turkestan », le « cerf rouge du Turkestan » ou encore le « cerf élaphe du Turkestan »1.
La femelle est la « biche », le petit est le faon. Ensuite, de 6 mois à 1 an, on l'appelle « hère » s'il s'agit d'un mâle, la femelle conserve le nom de « faon » jusqu'à un an. De 1 an à 2 ans, le jeune mâle est appelé « daguet » avec deux grands bois secs et la femelle « bichette ». Les biches ne portent pas de bois.
Forme proéminente de l'œil, pupille horizontale, et fente dite « larmière » ou « larmier » où coule la « larme de cerf », décrite comme « eau qui coule des yeux du cerf dans ses larmières, où elle s'épaissit en forme d'onguent qui est de couleur jaunâtre »2 sont caractéristiques des cerfs.
Les cerfs sont de grands herbivores ruminants présents dans l'hémisphère nord. Originellement adaptés aux milieux ouverts enherbés ou à des zones de type savanes tempérées (broutage de feuilles et bourgeons à différentes hauteurs), ils ont formé des populations et sous-populations qui ont évolué, sous la contrainte des dernières glaciations, et plus rapidement ensuite sous la contrainte de la chasse par l'homme et de l’anthropisation des paysages3. À la différence du cerf megaloceros, ils ont, sur une grande partie de leur aire potentielle de répartition survécu aux chasseurs du paléolithique et du néolithique en se réfugiant dans les zones de forêt dense. Les grands cervidés doivent cependant affronter localement des phénomènes d'insularisation écologique notamment dû à la fragmentation des forêts où ils se sont réfugiés, ou au fait que certaines populations sont issues d'un petit nombre d'individus réintroduits (risques liés à la consanguinité). Des sous-populations ont pu évoluer de manière assez divergente, notamment dans le contexte d'insularisation écologique des îles méditerranéennes au Pléistocène, avec des variations de taille, mais aussi fonctionnelles (par exemple de l'appareil masticateur ou des os du pied, qui sont probablement des adaptations aux modifications des niches écologiques occupées4). Le « mégacérin de la Sardaigne » et le « cerf de Sicile » devaient être des herbivores agiles et rapides. Le mégacérin de Sicile, semble quant à lui avoir été plus adapté à des milieux plus fermés et boisés. En Crète, les petits mégacérins, même peu agiles, devaient être adaptés à des terrains difficiles et accidentés, sans qu'on sache exactement quelle pouvait être leur alimentation
La Bergeronnette grise occupe une large gamme d'habitats ouverts, qu'ils soient secs ou mieux, humides.
En effet, sans être vraiment liée à l'eau, elle se trouve souvent à proximité de celle-ci. La condition principale est que l'espace soit bien dégagé, avec un accès facile au sol où se passe l'essentiel de son activité. C'est pourquoi elle apprécie les milieux agricoles, les abords dégagés des plans d'eau, les pelouses urbaines, les terrains vagues industriels, la voirie, les décharges, etc. Une autre condition de sa présence en période de reproduction est qu'elle ait à sa disposition des sites pour sa nidification semi-cavernicole (anfractuosités diverses). Avant que l'Homme ne lui en procure en abondance, elle devait en trouver essentiellement le long du réseau hydrographique dans les berges érodées, d'où probablement sa relation à l'eau, et/ou dans le milieu rupestre.
En intersaison, on peut la trouver en tous milieux ouverts, jusque dans des endroits très désertiques à la faveur des cultures irriguées ou arrosées, des bassins de lagunages et autres oasis où elle peut trouver les insectes qui composent son régime.
Comportement traits de caractère
Avec sa silhouette fine, sa longue queue agitée et sa tête noire et blanche, la Bergeronnette grise attire forcément l'attention dans le paysage urbain qu'elle fréquente systématiquement, surtout qu'elle n'est pas vraiment farouche.
Le mâle au printemps, chantant en évidence sur un toit ou tout autre perchoir élévé, se remarque bien.
C'est en plus un oiseau très sociable en dehors de la période de reproduction. On la voit volontiers en groupes dans les prairies ou les champs, surtout en période de migration lorsqu'elles se rassemblent pour migrer en troupes lâches, arpentant le sol où elle pratique la marche, la ponctuant de battements de queue. Ces groupes passent la nuit dans des dortoirs communs dans les ligneux ou plus rarement dans les roseaux avec la cousine printanière. Au printemps, elle forme des couples territoriaux qui défendent quelques arpents de terrain. Certaines bergeronnettes adoptent même des territoires alimentaires en hiver, surtout lorsque les ressources se raréfient.
La majorité des populations sont migratrices, mais à un degré qui varie suivant la latitude d'origine. Certaines le sont entièrement alors que d'autres dans le sud de l'aire peuvent être considérées comme sédentaires. Certaines bergeronnettes prennent le risque de manquer de nourriture à la mauvaise saison plutôt que d'entreprendre d'hasardeuses migrations.
Vol
Bergeronnette grise1ère année
Le vol de la Bergeronnette grise, comme celui de toutes les bergeronnettes, est un vol très onduleux, alternant battements rapides des ailes courtes à la montée et repli des ailes à la descente.
La silhouette et les cris typiques aident alors à l'identification de l'oiseau en vol. Les ailes relativement courtes n'autorisent pas de longues étapes migratoires. Lorsqu'elle est en chasse et que les insectes volants abondent, elle effectue des vols ascendants à leur poursuite avant de se laisser retomber à l'endroit où elle se trouvait initialement. Au sol, elle peut virevolter de droite à gauche, toujours pour attraper des proies mobiles.
Le Pinson des arbres est une espèce typiquement forestière à l'origine, mais qui est capable de s'adapter à de très nombreuses situations en terme d'habitat.
En fait, il est capable d'occuper tous les milieux arborés, depuis les forêts profondes jusqu'au cœur des grandes villes à la faveur des parcs et jardins, et du niveau de la mer jusqu'à la limite supérieure de la forêt en altitude, et ce sur une large bande latitudinale. Il a une plasticité écologique extrême qui en fait un de nos oiseaux les plus communs. Il est souvent le passereau dont la densité est la plus élevée en forêt. Par exemple en Grande Bretagne, une étude a trouvé une densité de plus de 600 oiseaux au km² en période de reproduction.
Les migrateurs fréquentent également les milieux ouverts, particulièrement les cultures, lors des haltes migratoires, à la recherche des graines dont ils tirent leur énergie. En cas de danger, ils se réfugient dans les haies et les bosquets proches.
Comportement traits de caractère
Le Pinson des arbres est un oiseau volontiers grégaire, excepté pendant la reproduction. À ce moment, il devient territorial et les mâles défendent vivement leur territoire, le marquant de leur chant.
C'est pourquoi les mâles chantent le plus souvent en évidence sur un perchoir élevé.
Au sol où il recherche sa nourriture, le Pinson des arbres se déplace en sautillant. Quand il n'est pas au sol, il est branché dans les ligneux. Il est arboricole pour la reproduction. Le nid est construit sur une branche, en général assez bien camouflé.
Nos pinsons sont volontiers sédentaires ou tout au moins erratiques, et sont visibles toute l'année. On peut aussi remarquer qu'en Europe de l'Ouest, lors des deux migrations, le Pinson des arbres est l'espèce qui en nombre domine toujours. Ce sont des vagues de milliers d'oiseaux qui défilent alors. Ces migrations concernent les oiseaux des hautes latitudes hivernant plus au sud. Ce sont eux qu'on peut voir en halte en grand nombre dans les champs en mars et octobre.
Un trait de comportement original est à mettre en exergue chez cette espèce, c'est la ségrégation qui se produit en période inter-nuptiale. Les mâles d'un côté, les femelles et les jeunes de l'autre, forment des groupes séparés, qui migrent séparément, se nourrissent séparément lors des haltes. C'est ce trait de caractère qui est traduit dans le nom scientifique de l'espèce, à savoir coelebs, ce qui veut dire célibataire.
Vol
Le Pinson des arbres, comme tous les fringilles dont il est l'exemple type, a un vol direct et onduleux, alternant les phases de battements vifs et de repos ailes fermées. C'est un grand migrateur capable de voler sur de longues distances.
L'Étourneau sansonnet est un oiseau noir un peu plus petit que le Merle noir avec lequel il peut être confondu, mais sa silhouette est différente. La queue est assez courte et dépasse de peu les ailes assez longues au posé, alors que le merle a des ailes courtes et une longue queue. La différence se voit bien aussi en vol quand on peut apprécier la forme des ailes, pointues et larges à la base, comme triangulaires. De plus, le vol est très différent. Le plumage est noir et lustré alors que le merle mâle l'a noir mat.
Le plumage adulte neuf, juste après la mue de fin d'été, est caractérisé par des tectrices noires avec une pointe pâle (blanche, crème, voire roussâtre), ce qui donne à l'oiseau un aspect moucheté caractéristique. Au fur et à mesure de l'usure de ces plumes tout au long de l'hiver, les taches s'estompent progressivement pour laisser place à un plumage nuptial noir brillant, avec des reflets verts ou violacés suivant les endroits. Mais il en reste toujours néanmoins quelques traces qui rompent l'uniformité du plumage, surtout chez la femelle. Les rémiges et les grandes couvertures sont ourlées de crème ou de chamois. Dans le même temps, le bec et les pattes qui étaient sombres au moment de la mue, prennent des couleurs. C'est à leur niveau que se dessine un léger dimorphisme sexuel. Le mâle reproducteur a le bec jaune avec la base bleutée tandis que chez la femelle, la base est rosâtre. De plus, le mâle a les pattes d'un rose-rouge plus vif que la femelle. Il a aussi des plumes ornementales plus développées au niveau de la gorge, qui apparaissent bien lorsqu'il chante. La femelle a un iris un peu plus pâle. Mais tout concourt à faire en sorte que les adultes soient dans leurs plus beaux atours au printemps pour la